Cagnano se trouve à 210 mètres d’altitude et appartient à l’ancienne piève de Luri. Cette commune – comme les autres villages du Cap Corse – s’étend sur une grande vallée ouverte sur la mer Tyrrhénienne. Sur les hauteurs de ce petit village, qui était un gros producteur de myrte, on peut voir les vestiges de nombreuses charbonnières.
Cagnano est composé de plusieurs hameaux : Adamo, Carbonacce, Ghilloni Soprano, Ghilloni Sottano, Ortali, Piazze, Porticciolo, Suare et Terre Rosse.
Cagnano est concerné par deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique de 2e génération : Chênaies vertes du Cap Corse et Crêtes asylvatiques du Cap Corse.
Les premières traces connues de l'occupation du territoire de Cagnano remontent à une période de l'Age du Fer, entre 500 et 400 avant J.C : en effet les archéologues ont découvert une nécropole de cette époque avec la mise au jour de nombreuses pièces archéologiques, notamment des bracelets, fibules, boucles de ceinturons, plaques décoratives, anneaux, perles de verre et un plat en bronze. Nous savons avec certitude que ce territoire a également été occupé par les Romains, mais c'est au Moyen Âge que Cagnano s'est fortement développé avec la construction de nombreuses tours – dont la plus connue aujourd’hui est la Torre dell’Aquila, classée monument historique – et de plusieurs maisons fortes. Cagnano en comptait au moins huit, dont six sont visibles encore aujourd’hui.
Les amateurs d’art pourront visiter l’église paroissiale Saint-Fructueux (XIX° siècle), qui recèle un tabernacle en bois taillé et classé monument historique.
À visiter aussi l’ancien couvent d’Oveglia (XV° siècle), dont l’église contient deux œuvres classés monument historique et dont la chapelle est également classée monument historique.
C’est à Cagnano qu’on peut trouver le dernier moulin en activité dans le Cap Corse.
Cagnano se situe à 29,5 km de Bastia, à 52 km de Saint-Florent et à 98 km de Corte. Cette commune est traversée par la route D32.